Vous avez aimé, les meubles de l’émission Cousu Main sur M6 ? Et bien ce sont les mêmes que ceux de la maison Sajou ! Et chez CoudreetBroder.com, on aime vraiment beaucoup cette jolie marque de Mercerie. Nous avons donc interviewé Frédérique qui a repris cette maison, pour notre plus grand bonheur.
Qu’est ce qui vous a poussé à relancer la mercerie Sajou et ses produits ?
La passion pour la mercerie ancienne de qualité. Je suis collectionneuse depuis plus de trente ans et, à vrai dire, c’est un peu parce que je ne trouvais plus grand chose à acheter et que je me désolais de voir les merceries ne plus vendre que des produits de basse qualité fabriqués en Chine. C’est aussi la passion pour le patrimoine industriel français : avant Sajou j’ai longtemps travaillé dans les livres illustrés et j’ai, entre autres, créé et dirigé chez Flammarion la collection « La Folie de… » qui était consacrée aux objets qui se collectionnent. Parmi d’autres, j’ai écris dans cette collection un titre sur les dés à coudre et un autre sur les ciseaux. J’ai aussi écrit deux livres sur les objets de mercerie : Ouvrages de Dames (épuisé) mais vous pouvez le feuilleter ici
Et un autre livre « Au Rayon des Fils » qui est toujours en vente sur notre site .
Tout cela pour vous dire que c’est un sujet qui me tient à cœur depuis toujours.
Quelle est la particularité de Sajou par rapport à d’autres merceries?
Sajou n’est pas une mercerie, mais une marque de mercerie. Certes, nous avons récemment ouvert notre propre boutique à Paris, mais nous travaillons aussi avec de nombreux revendeurs, en France comme à l’étranger.
Sajou Paris – 47, rue du Caire – 75002 Paris – 01 42 33 42 66
Comment vous êtes vous fait connaître ?
Magie d’Internet ! En effet, j’ai ouvert un site il y a presque 9 ans. À l’époque, à la différence d’aujourd’hui, il n’allait pas de soi de créer un site. En, en raison de la nationalité anglaise de ma plus proche collaboratrice, tout a existé en anglais tout de suite. Donc, le monde nous était ouvert ! C’est au Japon que nous avons tout d’abord eu le plus grand nombre de clients.
Quelles difficultés avez-vous traversées ?
Je ne les compte pas : tracasseries administratives, manque de fonds propres, difficultés à trouver les bons fournisseurs (aussi curieux que cela puisse paraître) sans compter ceux qui ferment régulièrement depuis un an ou deux. De nos jours, je considère qu’il est plus grave pour nous de perdre un fournisseur que de perdre un client…
Il faut une énergie de dingue et je pense que les entrepreneurs, dans le contexte économique actuel sont les héros contemporains.
Quel est votre meilleur souvenir depuis le début de l’aventure ?
Tout : les personnes qui travaillent avec moi, le soutien de toute ma famille, les rencontres avec des passionnés du monde entier, le voyage que j’ai fait au Japon il y a deux ans, mais aussi la vie quotidienne avec son lot de moment excitants, mais aussi parfois de découragement. Ma rencontre aussi, en 2007, avec les ets Toulemonde, propriétaires du Fil Au Chinois pour lesquels j’ai dessiné tous les emballages et inventé des produits que nous distribuons.
Trouvez-vous encore le temps de réaliser des ouvrages pour vous ?
Oui ! tous les jours ! Quel que soit le contenu de mes journées, je brode tous les soirs. Et si, pour une raison ou une autre, je ne peux pas le faire, je dors moins bien…
Quelles sont vos projets pour la rentrée ?
Il y en plusieurs : j’ai lancé il y a peu la collection « Musées et Patrimoine » qui a pour ambition, à travers des ouvrages de broderie, de faire découvrir le patrimoine textile français. Le premier sujet que j’ai traité est le Musée de la Toile de Jouy .
S’en est suivi une collaboration avec le musée et le démarrage d’une collection d’objets de mercerie que nous distribuons et qui sont proposés à la boutique du musée.
Une spectaculaire broderie sur le thème de la Tapisserie de Bayeux va sortir à la rentrée. Et j’ai d’autres sujets dans mes cartons.
Parallèlement, toujours avec la volonté de transmettre patrimoine et savoir-faire, nous avons démarré des cours de couture à la boutique, qui rencontrent un succès fou. Je veux donc développer ces cours (un programme est également en cours d’élaboration avec des cours qui se déroulement au Musée de la Toile de Jouy). Et dès la rentrée, je m’attaque à l’organisation de cours de broderie, de tricot, de patchwork, etc.
Quelle magnifique passion qui me fait rêver…… J’aimerai tant dénicher un tel meuble dans une brocante pour ranger tt mes petites bidouilles !!!!
Bravo et merci de nous avoir fait rêver !
Bonjour
Les tables de travail me font rêver, où peut on les trouver ?
Merci de votre aide